LE F-POST TOULOUSE BARCELONE

Bonjour, à l'occasion de ce 41 ème RTSL, Rallye Toulouse-Saint-Louis du Sénégal, quinze années après ce vol incroyable d'un Breguet XIV de Toulouse à Saint-Louis du Sénégal en 2010, le projet initial, en réalité de Toulouse à Cap Juby et Laayoune, sur les traces des Pionniers des Lignes Aériennes Latécoère et Aéropostale, et surtout, sur les traces de ce premier vol commercial Casa-Dakar, je suis heureux de vous présenter une série d'images de mon reportage durant nos étapes de Toulouse à Tarfay-Cap Juby.

Déjà quinze années, ce projet d'un grand spectacle est toujours dans mon esprit, en attendant l'occasion de mettre ces images en valeur au travers de projections animées en très grand format ou au travers d'illustration sur ce beau projet "Des Hommes de la Ligne".

C'est l'opportunité de remercier, à ma façon, toute l'équipe extraordinaire de ce projet irréalisable : refaire voler un Breguet XIV de Toulouse à Cap Juby. Un grand merci à Eugène de m'avoir emmené dans cette Aventure, un grand merci à Luc et à toute l'équipe et, sans oublier Marie Vincente Latécoère, son aide a été indispensable à la réalisation de cette Aventure. Cette démarche très personnelle est une surprise que je leur dédie.

Alors, au cours de nos premières étapes jusqu'à Tarfaya-Cap Juby, découvrons quelques images choisies, juste pour le plaisir des yeux ...

Jean Claude Nivet

Décembre 2003, dernier décollage d'un avion et tout particulièrement d'un Bréguet XIV, du Bréguet XIV F-POST, de Toulouse-Montaudran. Pour la postérité nous posons pour le photographe, Engène Bellet et Jean-Claude Nivet. Mille mercis Eugène, les débuts d'une aventure impensable... Impensable pour moi : faire partie de l'équipe et pour Eugène : réaliser un de ses rêves ...

En 2010 ... Ensemble embarquons à bord du F-POST, de Toulouse-Montaudran à Cap Juby-Laayoune, bon vol. L'équipe du Bréguet XIV.

Présentation du F-POST à Castel-Sarrazin-Moissac. A gauche Pierre Jarrige et Guillemette de Bure, petite-fille de Marcel Bouilloux-Laffont, tout un symbole. "Pierre Jarrige, compagnon de route des Rallyes RTSL comme directeur des vols de 1997 à 2005, accompagnera le Bréguet aux commandes de son Cessna 182 F-GBTS". E.B.

Avion d’observation et de bombardement conçu en 1916, le Bréguet 14 a été construit en grande série et engagé sur tous les fronts de la Grande Guerre. Il a ensuite été utilisé par les compagnies aériennes civiles naissantes. Construit à 8 200 exemplaires, cet avion a pratiquement disparu physiquement de la planète. Mais il est demeuré à l’état de légende, ce qui nous a donné envie, avec quelques amis, de le faire renaître, sous l’appellation Bréguet 14 F-POST. Eugène Bellet.

Aux commandes du Bréguet, je serai accompagné de Luc, complice de la première heure dans ce projet. E.B.

Serrement de cœur. Les rendez-vous au quotidien avec l’aventure vont se succéder.
 Dix-huit ans après l’énoncé du projet, nous volons vers l’Afrique. Certes, je ne décollerai pas de la piste historique de Montaudran comme imaginé en novembre 1992, le site ayant été définitivement fermé le 31 décembre 2003. E.B.

Les procédures de départ nous ramènent à la réalité de notre vol. Fini les vanités.
 13 h 42 : Point fixe à 1 800 t/min. Actions vitales et derniers contrôles effectués. Autorisé alignement et décollage. Vent 10 nœuds dans l’axe. E.B.

Les turbulences du début de parcours s’amplifient sur les contreforts de la Montagne noire. L’accélération des vents par effet venturi aux abords de Lézignan-Corbières est aujourd’hui supportable en ce début de voyage. E.B.

C’est au-dessus de Rieux que le Papa Sierra, notre avion d’escorte piloté par Cédric, nous rejoint. Depuis cet instant, notre « avion ange gardien » ne nous quittera pas d’une aile jusqu’à notre retour à Toulouse. E.B.

Le ciel est lourd et pluvieux mais la visibilité est correcte. Les performances de notre appareil imposent le choix du transit par Carcassonne et Perpignan puis le trajet côtier en Espagne.
E.B.

Le Tango Sierra de Pierre est déjà en communication radio avec Perpignan et approche de la frontière espagnole. Il nous précède pour préparer notre escale technique à Barcelone-Sabadell. E.B.

Tout au long de notre périple, nous communiquons entre nous par radio sur la fréquence 123,45, vieille pratique héritée de nos rallyes passés. E.B.

Concentré sur le pilotage, je ne peux toutefois empêcher mon esprit de vagabonder sur le parcours qui nous attend et de penser au passage du cap Béar tant redouté des pilotes de la Ligne pour ses vents violents venant des Pyrénées. E.B.

Le ciel est plombé, menaçant, le plafond bas. Mais c’est dans une atmosphère étonnamment calme que nous franchissons la frontière pyrénéenne et survolons la côte espagnole. E.B.

Le maître des vents Éole veut-il ainsi marquer son indulgence à notre égard dans l’odyssée entreprise avec le Bréguet 14 ? E.B.

À Mataro, nous pénétrons dans les terres. Le plafond bas nous contraint à effleurer la base nuageuse soudée. Nous nous faufilons entre les collines dont les sommets nous dominent. E.B.

Dans l’euphorie du moment revient à mon esprit ce souvenir quelque peu provocateur datant d’il y a deux ans : un esprit « bien pensant »... réduisait volontiers ma prétention à seulement voleter autour de Lasbordes à la recherche d’une hypothétique certification... Alors quant à franchir un jour la frontière espagnole ! E.B.

Le Papa Sierra de Cédric décolle après nous pour voler en patrouille avec le Bréguet. Ce dispositif d’organisation deviendra la règle de fonctionnement interne à l’équipe tout au long du voyage. E.B.

Premier plein sur le raid et premier test de consommation. Ces indications utiles sur l’autonomie sont à confirmer lors des prochains vols, d’autant que la jauge de carburant, tube vertical parallèle au réservoir, est peu fiable et de lecture malaisée en vol.
E.B.

Le plafond bas nous contraint à effleurer la base nuageuse soudée. Nous nous faufilons entre les collines dont les sommets nous dominent, pour gagner l’aérodrome de Sabadell. E.B.

La même en couleur, comme un voyage dans le temps ...

En guise de bilan pour anticiper sur le lendemain, les événements de la journée défilent dans mes pensées. E.B.